Cantines : plus de produits bio et de qualité à partir de 2022
07 juin 2019La loi #Egalim prévoit, à partir du 1er janvier 2022, une obligation pour les cantines scolaires d’introduire un minimum de produits bio et de qualité.
Quels sont les objectifs de la loi EGALIM ?
La loi « Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire » #Egalim adoptée le 1er novembre 2018 prévoit, à partir du 1er janvier 2022, une obligation pour les cantines scolaires d’introduire un minimum de produits bio et de qualité. Un décret publié au Journal officiel du 24 avril 2019 apporte des précisions sur les catégories de produits durables de qualité.
Objectif #1 : Favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous (Art. 24)
- 50% de produits locaux ou sous signes d'origine et de qualité (dont au moins 20% de produits bio) dans la restauration collective à partir du 1er janvier 2022
- Intensification de la lutte contre le gaspillage alimentaire, avec la possibilité étendue à la restauration collective de faciliter les dons alimentaires
- Introduction d’un repas végétarien par semaine (expérimentation pendant 2 ans) à partir du 1er novembre 2019
Objectif #2 : Réduire l'utilisation du plastique dans le domaine alimentaire (Art.28)
- Interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique en 2025
- Interdiction des gobelets, verres et assiettes jetables de cuisine pour la table, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre jetables, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes et bâtonnets mélangeurs touillettes et pailles en plastique en 2020
- Interdiction des bouteilles d'eau en plastique en 2020
Qu'apporte le décret du 24 avril 2019 ?
Ce décret vient préciser les signes ou mentions attestant de la qualité des produits alimentaires ou la préservation de l'environnement (en lien avec l'objectif de 50% de produits locaux ou sous signes d'origine et de qualité présenté ci-dessus) :
- Le label rouge
- L'appellation d'origine
- L'indication géographique
- La spécialité traditionnelle garantie
- La mention « issu d'une exploitation de haute valeur environnementale »
- La mention « fermier » ou « produit de la ferme » ou « produit à la ferme », pour les produits pour lesquels existe une définition réglementaire des conditions de production
Quelques conseils
- Même si cette loi ne comporte aucune sanction, elle invite l’Ogec à se questionner sur la qualité des denrées alimentaires et à progressivement introduire du bio et des produits de qualité en circuit court.
- Selon l’étude d’impact sur l’application de cette loi, l’augmentation du prix des repas représenterait un surcoût de 0.30 à 0.40€/repas. Aucun financement n’est prévu. Il a été prévu que le surcoût soit compensé par les économies qui seraient réalisées grâce à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il pourrait également être compensé, compte tenu du coût de la viande et du poisson, par l’introduction d’un repas végétarien par semaine.